Revue de presse La Faute à l'algo

On n’a pas compris. #algorithms est passé trending topic sur Twitter, et tous les articles semblent avoir quelque chose à voir avec les épisodes de l’émission La Faute à l’algo.

Apparemment, c’est à cause d’une note d’Instagram où ils ont annoncé qu’eux non plus ne proposeraient plus un bête ordre chronologique (comme Facebook et Twitter). Pour rassurer les utilisateurs, ils ont dit :

All the posts will still be there, just in a different order.

J’aime beaucoup.

À propos de la transparence des algorithmes

Dans l’épisode 12, nous vous parlions du fait que l’algorithme de Facebook triant notre flux d’actualités était secret, heurtant par là la sensibilité des plus naïfs d’entre nous, croyant en la neutralité de la plateforme et à un simple ordre chronologique.

HubSpot a écrit un article intitulé How the News Feed Algorithms Work on Facebook, Twitter & Instagram (14 avril 2016) où ils révèlent des critères sur lesquels les algorithmes des réseaux sociaux s’appuient pour « améliorer » leur flux d’actualités.

Encore une fois, une note qui nous a amusés :

(Note: Keep in mind that the algorithms are constantly changing. We’ll continue to write about major social algorithm changes as they happen.)

Eh bien les mecs, on vous souhaite bon courage !

À propos de l’argent et la valeur

Dans l’épisode 4, nous mentionnions la pratique de yield management qui consiste à adapter les prix afin d’« améliorer » le service et par là même augmenter le chiffre d’affaires.

C’est également l’objet de cet article de l’India Times : Dynamic pricing: How consumer internet companies change prices in real time with sophisticated algorithms (15 avril 2016).

À propos des algorithmes fermés d’évaluation de risque

Un super article de CJR intitulé Investigating the algorithms that govern our lives (14 avril 2016) donne de nombreux exemples. Tiens, ça tombe bien, c’est aussi notre mission.

As judges in the nation’s courts of appeals have been asked to vet the assessment’s credibility, they have come to widely varied conclusions. Since 2000, they have condoned usage of the Abel Assessment in at least 30 instances and have challenged its credibility roughly a third as often. Though infrequent, some of these challenges have been scathing. In 2002, Texas appellate judge Brian Quinn overthrew a jury’s decision to terminate the parental rights of a father after hearing that he had scored on the Abel Assessment as having a “deviant sexual interest” that would make him a risk to his children. Quinn wrote that since Abel’s scoring methods are not public, they “could be mathematically based, founded upon indisputable empirical research, or simply the magic of young Harry Potter’s mixing potions at the Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry.”

À propos de la responsabilité des algorithmes : effets indésirables

Une doctrine bien connue des juristes, l’impact disparate, consiste à déterminer la discrimination involontaire des décisions. Par exemple, depuis 1971 il est illégal aux États-Unis de recruter sur scores de type QI ou diplômes de lycée, cela désavantageant les personnes de couleur.

Deux excellents exemples sont dans le rapport Big Data de la Maison-Blanche (s’il vous plaît !).

Méta : quand les journalistes s’y mettent

Du coup, quand on se met à dépister les effets indésirables des algorithmes, on arrive à des titres d’articles comme ça :

C’est comme si on était arrivé à la confusion corrélation VS causalité, mais version XXIe siècle. Le super article de CJR met les journalistes en garde, et suggère deux pistes :

Le motif de l'algorithme est encore inconnu.

Pour aller plus loin techniquement

J’ai vu quelques noms de chercheurs qui profitent de l’engouement général pour tirer les projecteurs vers eux :

La Faute à l'algo est une émission diffusée un vendredi sur deux à 19 h, dans 101 % sur la chaîne Nolife.
En savoir plus sur les auteurs.

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